lundi 25 janvier 2010

A la recherche du bonheur.

Parfois, je me suis demandé, dans un instant de triste lucidité, si j' étais heureux, dans ma situation actuelle, selon les journées que je vis, les weekends, le lycée.
Au lycée, je suis, je pense, heureux: J' ai une classe sympathique (quoique y' a quand même des cas), des amis à l' heure du déjeuner avec qui discuter, manger, des heures de travail plus que confortables, un travail en lui-même passionnant, que j' apprécie malgré que je travaille au ralenti.
Ma vie privée semble moins drôle, se réduisant presque au principalement au contenu de celle de n' importe quel geek, avec quelque petits plus: Ordi, manger, dormir, lire, regarder, des fois (du genre une fois par mois) la TV.
En passant une telle vie, beaucoup de gens m' ont fait remarquer que je ne pouvait pas être heureux, surtout en passant la plupart de mon temps libre à surfer sur la toile et sur certains jeux.
"Être heureux, ce n' est pas avoir beaucoup d' argent ou passer à la télé, pour être heureux, il suffit d' être avec les gens qu' on aime et passer de bons moments ensemble". Phrase qui semble logique, mais pourquoi pas?
Si ça peut rendre heureux quelqu' un de passer à la télévision, de devenir riche, ou même de devenir un no-life, et de s' enfermer soi-même dans une cage dorée pour le restant de sa vie, pourquoi pas?
Vous me direz "Ce que tu dis est stupide, c' est parce que ces gens ne profitent pas de la vie qu' il ne sont pas heureux, en fait, ils sont malheureux, et se cachent leurs émotions à travers une fausse réalité".
Pourtant, tant qu' ils ont la sensation d' être heureux, je peux essayer d' imaginer qu' ils le sont vraiment. Qu' est ce que le bonheur finalement? N' est-il pas différens pour chacun? Si quelqu' un sait qu' il ne profite pas de la vie et agi délibérément en sachant toute les conséquences de ces actes, pourquoi contester sa façon de voir le bonheur?
En se mettant à la place de ces personnes qui s' inquiètent tant des gens qu' ils aiment, j' essaye pourtant d' essayer de comprendre ce qu' il ressent.
Imaginons un garçon, comme tout les autres, il a 11/12 ans, va à l' école, a des amis, sa mère est heureuse de le voir s' épanouir auprès d' eux.
Cependant, un jour, il fit la rencontre de ce qui sera son meilleur ami: un ordi. Ils passent alors tout leur temps ensemble, l' enfant commence à négliger ses amis, sa famille. Comment vont-ils réagir? Je doute que ces amis réagissent vraiment "après tout, il fait ce qu' il veut", reste sa mère. Elle le voit, seul devant son ordi, dans une sombre cave, et se demande "Est-il heureux comme cela? Pourquoi le serait-il? Comment peut-on être heureux en passant toute sa vie devant un ordinateur, alors qu' il a tant de choses à vivre dehors?"
Dans ce cas là, on peut comprendre l' inquiétude de sa mère. Elle cherchera donc à se renseigner, et dans 90% des cas, ils ne répondra que par un vague gargouillement inintelligible relatifs aux no-lifes, qui à force de ne pas parler, oublie comment parler, quelle tristesse.
Elle s' inquiétera donc encore plus pour son enfant, essayera de lui changer les idées, de lui faire de lonnnnngues conversations auquel il n' en a absolument rien à foutre et dont sa seule pensée sera "mais quand aura-t-elle finie de parler?!", plus maligne elle tentera de lui couper l' internet, ce qui fera suivre de terribles crises de nerf de l' enfant.
Ou alors essayera de le faire sortir (son copain Kevin tentera"Wesh va a la plaj gro, lé fiye joli en bikini et tt", malheureusement, il n' a que onze ans et ne s' intéresse pas ni aux filles en bikinis, ni à celle de son âge, sauf s' il est particulièrement précoce; et même s' il s' y intéressait, un geek est par nature trop timide pour avoir le cran d' aborder une fille).
La mère, en ayant plus dans la tête, lui proposera d' aller ce baigner, d' aller se balader dans les montagnes, voir même faire une petite sortie à saint tropez en bateau, pouuuurquoi pas.
Au garçon s' offrira deux choix, soit il accepte pour lui faire plaisir (peu probable mais pourquoi pas), soit il refuse poliment, disant qu' il a déjà prévu un emploi du temps surchargé avec ces "amis"d IRC (sur IRC, ce n' est jamais des amis, ils sont tous fourbes).
Pour le premier cas, le garçon sortira donc, il passera une journée agréable, sans vraiment s' amuser, mais sans vraiment s' ennuyer. S' il est à un stade avancé de geekisme accru, les passants commenceront à le fuir; ce stade se caractérisant par un certain embonpoint, de l' acné, une certaine manie à garder un visage totalement déprimé et à réagir aux blagues trois quarts d' heures après qu' elles aient été prononcées.
Si cependant ce n' est pas le cas, il a une chance sur 1000 qu' une jolie fille l' aborde, une sur 10 000 qu' il réagisse positivement et une sur 100 000 qu' ils passent le reste de leur vie ensemble dans le meilleur des mondes. Mais dans la plupart des cas, la fille est moche, elle lui adresse la parole, il répond par un "grmnrnrrr" , elle s' enfui en courant.
Dans le second cas, se sera une journée comme les autres pour lui, et une raison en plus de s' inquiéter pour les parents.
Il faut également savoir qu' une partie minime des geeks acceptera de sortir non pas pour faire plaisir à ces parents, mais plutôt pour qu' ils lui fichent la paix pour le reste des vacances (mais qui a parlé de vacances?).
Ainsi, les vacances passent et la mère sera bloquée ainsi, elle a tenté de couper l' internet, mais le résultat fut décevant, elle a tenté de lui parler, mes ces paroles seront rentrées par une oreille est ressorties par l' autre, elle a tenté de le faire sortir, ce qui se sera fini par un fiasco total, car elle n' aura dénoté aucunes modifications dans l' emploi du temps de son enfant.
Alors pour elle tout s' emballe "il faut faire quelque chose pour lui!" se dit-elle, une lumière dans les yeux et un poil sur la langue, "on ne peut pas le laisser ainsi!!!".
Finalement, fait-elle ça plus pour sa satisfaction personnelle ou pour son enfant?
Mais imaginons maintenant, que l' enfant un jour, se réveille, et pris d' un coup de blues, se demande si sa vie est telle qu' il aurait vraiment aimé qu' elle soit.
Il se dit "j' ai beaucoup d' ami sur cet ordinateur, mais presque aucun irl, suis-je vraiment heureux? La vie vaut-elle vraiment la peine que je fasse des efforts pour en profiter? Dois-je vraiment tenter de sortir? Mais en fait? Que dois-je faire?"
Il ne sait pas, il est perdu, il tente de s' occuper, mais ce poids dans son cœur reste là; le poursuit telle la culpabilité poursuivant Caïn après le meurtre de son frère. Il ne lui reste alors plus qu' à attendre que cette sensation de lordeur passe, en mettant la musique à fond, en faisant un super gros donjon sur son jeu, ou alors avec un peu de chance, il va chercher une corde et se pendre.

Pour moi, c' est dans ce genre d' état d' esprit que je me demande" suis-je vraiment heureux?". C' est pour cela que j' écris cet article, pour cela que j' invente des histoires, j' aurais autant aimé jouer, mais je ne peux pas jouer.
Un jour quelqu' un m' a dit que j' étais comme dans une bulle, une carapace, un cocon, Je suis dans un monde à moi, et je ne laisse entrer que des personnes qui auront fait l' effort de se présenter à moi, d' être sympathique, d' être tout simplement gentils. En comparaison, je ne suis qu' un gros égoïste, qui ne mériterais même pas un effort de ces personnes, et c' est vrai.

Je pourrais répondre "je ne leur ai rien demandé à ces gens" "ils font ce qu' ils veulent, ça ne me regarde pas" "pourquoi me mêlez vous toujours à des histoires dont je n' ai absolument rien à foutre?" Mais de toute façon, ma parole n' a aucune valeur, et je passerais pour encore plus égoïste que ne je le suis, et quand on me dit que je suis égoïste, je répond "c' est vrai, chacun ces défauts non?" Car là au moins, je ne perd pas la face.
Mais finalement, je ne pense pas que je soit heureux comme ça; et je doute que moi, ayant toujours détesté être auprès des gens, ne supportant que très peu leur contact, puisse me trouver de "vrais" amis, en qui faire confiance. De toute façon, les gens m' ont appris à ne plus jamais faire confiance en qui que ce soit, ce qui rend les choses encore plus dures. Et finalement, je ne sais même pas s' il existe sur cette terre une personne capable de supporter la personne que je suis.
Même si elle existait, je ne ferait pas l' effort de la chercher.